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journal d'information du Compiégnois

Un cinéma dans Compiègne: une mobilisation de plus de 5 ans traitée par le mépris!

Publié le 13 Octobre 2015

Un cinéma dans Compiègne: une mobilisation de plus de 5 ans traitée par le mépris!

Communiqué:L'association ''Sauvons le cinéma Les Dianes'' s'est créée au printemps 2010 pour tenter d'éviter la fermeture annoncée du seul cinéma restant en centre ville. Une pétition a été lancée à l'initiative de Marie-Christine Julien.

Nous souhaitions alors que la mairie rachète le bâtiment qui aurait pu abriter, en plus de trois salles de cinéma (dont une pouvant accueillir ponctuellement du théâtre), une brasserie et des magasins à vocation culturelle (librairie, maison de la presse, matériel de beaux-arts...).

Nous avons soumis ce projet à Mr Marini qui l'a rejeté.

Mais la pétition a recueilli 3200 signatures environ.

Devant l'ampleur de la mobilisation, l'équipe municipale a finalement accepté d'envisager un projet avec une salle louée au futur propriétaire du bâtiment.

De notre côté, nous avons rencontré des professionnels du cinéma, pris connaissance de différents types de fonctionnement. Nous nous sommes informés sur la gestion, la fiscalité, les différentes catégories de films et leur distribution, l'attribution des labels Art et Essai, etc... Avec des étudiants de l'UTC, nous avons mis au point un budget de fonctionnement sur cinq ans pour deux et pour trois salles.

Nous avons alors réussi à convaincre Mr Marini qu'il fallait un projet pour au moins deux salles. Nous étions en avril 2011. Le cinéma n'était pas encore fermé. En mai, pleins d'espoir, nous chantions place St Jacques.

Le 30 décembre c'était la dernière séance.

Il a fallu attendre octobre 2012 pour qu'un protocole soit signé entre la mairie et Mme Meunier. Celle-ci acceptait de vendre à un promoteur louant deux salles à la mairie pour faire un cinéma en échange de l'autorisation de construire trois puis cinq salles supplémentaires au Majestic.

La vente a été signée début 2013, le permis de construire accordé en juin.

Interpellé par notre président, Patrice Soyer, Mr Marini nous informait par écrit le 5 juillet de l'imminence de la signature du bail de location et de la mise en chantier des travaux d'aménagement des deux salles.

Le 12 septembre 2013, la projection en plein air de ''Cinéma Paradiso'', organisée par l'association, a rencontré un succès inespéré prouvant le soutien des Compiégnois à ce projet et aussi le plaisir de participer à un événement inhabituel, festif, populaire et chaleureux.

Aux dernières élections municipales, la gestion de deux salles de cinéma de proximité est inscrite dans le programme électoral de la liste conduite par Mr Marini.

Il faut ensuite attendre juillet 2014 pour rencontrer, toujours à notre demande, Mr de Valroger nouvel adjoint à la culture et Mme Lambert directrice des affaires culturelles. Nous apprenons alors qu'un architecte spécialisé a été contacté pour proposer un projet de deux salles refaites à neuf.

La projection en plein air de ''Camille redouble'' le 20 septembre 2014 confirmera la motivation des Compiégnois pour la réouverture du cinéma en centre ville.

Mais nous apprenons en novembre que le projet présenté est considéré comme trop coûteux. S'en suivent des discussions entre le propriétaire, Mr Aguzzoli et la mairie (auxquelles nous ne serons jamais conviés). Nous apprenons par la presse qu'une gestion privée est envisagée.

En janvier 2015 Mr Marini confirme dans le Courrier Picard ''qu'il y aura au moins une salle avant la fin du premier semestre, quel que soit le montage''...

puis en septembre que la ville abandonne le projet ''parce que ce petit cinéma aurait engendré de grands déficits pour un faible impact qualitatif''...

 

Jamais nous n'avons été associés au projet ni informés de son évolution. C'est toujours à notre demande qu'ont eu lieu les rares rencontres avec la municipalité.

Nous restons persuadés qu'il était possible d'apporter aux salles 5 et 6 de l'ancien cinéma les aménagements nécessaires à un fonctionnement conforme aux règles en vigueur sans entrer dans un chantier de transformation complète forcément plus coûteux. Encore aurait-il fallu protéger l'existant pour se donner toutes les chances de réussir. Mais le voulait-on vraiment ?

 

L'équipe municipale n'a pas su ou pas voulu reconnaître une mobilisation citoyenne qui visait à rendre la ville plus vivante, conviviale et attractive. C'est une dynamique qui a été étouffée et une autre dynamique qui ne pourra plus avoir lieu.